Symfony World Winter 2021: l’interview des deux speakers de SensioLabs

Au Symfony World Winter 2021, deux experts de SensioLabs ont été speakers. A l’issue de cette conférence en ligne qui a réuni plus de 1 000 participants en deux jours, ils nous parlent de leur sujet et de leur expérience. Plongée dans les coulisses du SymfonyWorld !

Speakers Symfony World Winter 2021 Hubert Lenoir Clément Bertillon

De quoi parlaient vos talks au Symfony World Winter 2021 ?

Hubert Lenoir : Le titre de mon talk, c’était “How to handle dynamic data structure?” [Comment gérer une structure de données dynamique]. Pendant mon intervention, j’ai notamment présenté un modèle de données : les EAV (pour Entity Attribute Value). C’est une méthode pour stocker des données et j’ai cherché à l’appliquer à des cas concrets sur Symfony ou dans des projets utilisant Symfony (Magento, Sylius, Drupal, etc.). En effet, beaucoup de projets basés sur Symfony, par exemple en e-commerce, doivent gérer des données avec des structures variées. En implémentant des EAV, on va chercher à séparer les attributs des valeurs d’un produit. Ainsi, cette méthode permet de faciliter les recherches ou la classification d’un article.

Au cours de ma conférence, j’ai aussi parlé des différentes manières de gérer les contraintes inhérentes aux EAV. Enfin, j’ai évoqué les enjeux du stockage. Car après avoir implémenté des EAV, la question se pose ensuite sur la manière de les stocker. C’était l’occasion pour moi de reparler du cache, dont j’avais déjà parlé au SymfonyLive Paris 2020. Il y a d’autres méthodes et je les évoque aussi pendant mon talk.

Clément Bertillon : De mon côté, j’ai parlé de comment réagir quand on rencontre un problème en production dans un environnement d’applications distribuées. J’ai appelé ma présentation “My prod is down, let’s escape from Service Oriented Architecture Hell” [Ma prod est HS, fuyons l’enfer de l’architecture orientée services]. Dans un contexte avec des grandes équipes de développement distribuées, il y a souvent plusieurs sites reliés entre eux avec des dépendances. On a tendance à multiplier les SPoF (Single Points of Failure, le sujet de la keynote de Fabien Potencier au SymfonyWord Winter 2021 NDLR) et on ne sait pas où il y a eu une cassure. Dans ce genre de contexte, comment trouver rapidement les SPoF et colmater la brèche ? C’est mon retour d’expérience que j’ai voulu présenter dans ma conférence.

D’où est venue l’idée de votre sujet ?

CB : Justement, j’ai eu l’idée en me basant sur mon expérience lors d’un projet avec un client. Ce client avait beaucoup d’environnements distribués et les architectures microservices accentuaient cet effet. Depuis un petit moment, j’avais envie de contribuer à la communauté avec un retour d’expérience et de participer à une conférence avec un niveau technique exigeant. Je me suis lancé et j’ai proposé mon sujet au CFP [Call for Papers] du Symfony World Winter 2021.

Au départ, j’avais déjà fait une présentation sur ce sujet chez mon client. Le talk ne ressemblait pas à ça, mais ça m’a servi de base pour préparer la conférence. J’ai juste fait un peu de remaniement pour que le contenu soit agnostique de l’entreprise et que ça parle à tout le monde.

HL : Moi aussi, l’idée m’est venue sur lequel j’ai travaillé. C’était pour un projet Open Source de publications scientifiques avec des références très variées. Il fallait pouvoir stocker des données sans savoir quelles formes elles avaient. C’était un vrai challenge technique d’arriver à organiser la façon de traiter et stocker des données qui n’ont pas la même structure. J’ai eu envie d’en parler pour lancer une discussion sur le sujet dans la communauté.

Symfony World Winter Edition 2021

Comment s’est passée votre expérience de speaker au Symfony World Winter 2021 ?

CB : Je ne m’étais pas rendu compte que la préparation de la vidéo prend pas mal de temps au final. Il faut bien préparer la captation, faire les montages, revoir les sous-titres, … Si je devais le refaire, j’irai sans doute plus vite, car j’ai perfectionné ma maîtrise de la production vidéo avec le Symfony World Winter 2021. La plateforme fonctionne bien et j’ai apprécié que les gens écrivent les questions en avance dans le chat. C’est plus facile d’avoir le temps de lire les questions et de les préparer un peu avant d’y répondre. Malgré un handicap sur les langues, qui complique la compréhension de mon interlocuteur, ça valait largement la peine de se lancer et de le faire.

HL : Ce n’était pas mon premier talk à une conférence Symfony, mais c’était le premier en anglais, donc forcément un peu d’appréhension. Dans l’ensemble, ça s’est très bien passé, notamment les questions réponses. Certains participants ont suggéré d’autres méthodes et je pense écrire bientôt quelque chose là-dessus.

J’ai déjà donné des formations en anglais sur Symfony. Mais vu que c’est enregistré, j’ai eu l’impression que c’est plus difficile, car à la moindre erreur on a envie de tout recommencer, en live on corrige à la volée et on continue.

Selon moi, c’est toujours intéressant de faire des talks car ça pousse à faire de la veille, à échanger avec d’autres personnes et à envisager de nouvelles techniques. On voit la manière dont ça a marché ailleurs. Sur mon sujet par exemple, je n’avais pas eu l’occasion de voir comment ça fonctionnait dans Drupal. J’ai échangé avec un collègue qui avait rencontré un problème similaire et on a trouvé des solutions.

Prêts à soumettre à nouveau un talk à une conférence Symfony ?

CB : Bien sûr.

HL : Oui, reste juste à trouver un sujet à faire mûrir !

Merci Clément et Hubert ! Retrouvez leurs talks en replay sur le site des conférences de Symfony. Si vous n’aviez pas de billet vous pouvez encore acheter un voucher pour voir toute la conférence.

Vous aimeriez devenir speaker à une prochaine conférence Symfony ? Le CFP du SymfonyLive Paris 2022 (en français) est ouvert jusqu’au 24 janvier et celui du SymfonyWorld Summer 2022 (en anglais) jusqu’au 14 février. Envoyez vos propositions !